« Non, en même temps, comme ça je me fais moins chier. Pendant que je fume un spliff auss, scénario parfais. » Dis-je en fermant les yeux et en jetant la tête en arrière comme pour savourer le moment. J'émet un bruit qui ressemble à un rire et un hoquet mélangé. Puis je fais un signe de main comme pour dire à Gabe d'oublier ce que je viens de dire. « T'as raison, après. Au moins j'aurais les mains propres. » Je lui adresse un regard salace et éclate de rire. « T'as raison, double le salaire de cette pauvre femme, elle me mérite amplement, plus que nous tous, réunis ici ce soir. » Je montre d'un geste la pièce vide.
J’suis pas mère Thérésa, j’vais pas m’occuper d’toutes les âmes perdues d’ce monde. J'émet un rictus. Encore heureux. Gabriel en a bien assez à s'occuper avec lui même, il n'a pas besoin de ce soucier des autres c'est certain. Moi je passe mon temps à m'occuper des autres, sauf quand je me déconnecte de ce monde comme ce soir, comme souvent. « Personne ne te demande d'en faire autant. » Notre société individualiste nous l'impose de toute façon. Suite à cette séquence émotions, arrive les shots et la chute légendaire, une de plus. Joint aux lèvres j'approuve d'un signe de tête ses paroles, il est plus qu'un aimant, il pourrait avoir toutes les gonzesses de la planète rien qu'en leur souriant. Gabe se lève alors pour aller chercher la coke, je salue son courage d'un pouce vers le haut. « Merci ô mon prince. » J'en rajoute encore et toujours, lui trouvant un nouveau surnom à chaque occasion venue, je ne cesse les louanges, ça m'amuse comme un gamin. Je ris avec lui de son égo surdimensionné, qu'il assume et dont il s'est très bien s'amuser lui aussi.
Gabe revient avec les munitions je m'en frotte les mains. Il a fait le plein dans la journée, ça tombe bien, je sens qu'on va en avoir besoin de plus qu'il n'en faut pour deux seuls hommes. Il manque de m'écraser au passage, je l'aide à s'asseoir un peu plus vite que prévu d'un brusque mouvement de bras. Je me penche vers l'avant pour observer mon ami procéder, je regarde d'un œil amusé chacun de ses gestes, je les connais par cœur. Comme le vrai camé qu'il est, il a tout ritualisé. Double dose - et on termine par un shot. Je l'applaudis, et sans demander mon reste je reproduit la scène à mon tour, deux lignes, un shots, un cri. Ça fait un bien fou, j'ai l'impression d'avoir mit les doigts dans une prise.
Gabriel se lève d'un bon et se retrouve au milieu de la pièce à danser au rythme de la musique dont le son dépasse le raisonnable, sans aucun respect pour les voisins. Je le rejoins sans attendre ouvre au passage un placard ou je récupère une bouteille de whisky, pleine, et pas cassée... « Une de perdue, dix de retrouvées. Comme la voisine! » Je m'approche de Gabe et lève la bouteille à sa santé avant d'en boire un coup et de la tendre, ou plutôt de la pousser brutalement dans les bras de mon ami. Et je ferme les yeux, subitement absorbée par la musique, je commence à fermer les yeux et onduler en rythme effectuant une danse riddicule au milieu de l'appartement, drôles de pas, bras en l'air, tel un indien autour d'un feu, j'embarque Gabriel avec moi au passage en l'attrapant par le bras et je tourne en rond, une fois, deux fois, trois fois, je perd l'équilibre, ça tourne. Je m'arrête avant que l'on ne s'écrase dans un mur. « Stabilisation.. » Je plisse les yeux, fixe un point et met les deux bras à l'horizontale pour retrouver mon équilibre. « J'ai été optimiste sur le nombre de tour mec. » Sans trop réfléchir je m'accroche à lui. J'ai l'impression d'être sur un manège. Qui tourne... sans cesse. « J'crois que si tu me tiens pas je vais me casser la gueule. Encore. » Il est très bien capable de ne pas le faire, juste pour me voir m'écraser à nouveau.
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A Brunel U. depuis : 01/06/2015 Devoirs rendus : 2921 ≈ âge : 34
« Non mais mec, si même toi tu ne sais pas ce que tu veux, on n’est pas rendu là ! » Déclara le jeune polonais en fermant les yeux un court instant, essayant de se souvenir du pourquoi il venait de dire cela et de quoi ils discutaient jusqu’à maintenant. Bordel, il ne s’en souvenait plus. C’était quoi le délire à l’origine ? « Au pire, avant, pendant, après, on s’en bat la race. » Ajouta le brun en hochant la tête, comme s’il venait de dire la plus intelligente au monde, jusqu’à ce que l’origine de la discussion lui remonte par une partie encore sobre de son cerveau et il éclata de rire sans aucune raison. Il ne fallait même plus s’en faire pour lui ou tenter de le comprendre… Lui-même n’y arrivait plus. Il ouvrit finalement les yeux lorsque Cole évoqua le fameux « nous tous ». Gabriel eut un regard suspicieux en regardant un peu partout. « Y a qu’nous… » Glissa-t-il en affichant une petite moue et là encore, il ignorait pourquoi il faisait cette moue limite triste alors qu’il ne ressentait aucune once de tristesse au fond de lui. Bordel, l’alcool le rendait vraiment con.
Mais ne changeait en rien sa façon d’être et sa personnalité si complexe. Lui qui avait aidé Cole comme s’ils se connaissaient depuis des années, n’acceptait cependant pas l’idée de venir en aide à la terre entière. Cole avait été une sorte d’exception dans sa vie, comme s’il s’était senti lié à lui alors qu’à première vue, ils n’avaient rien en commun. Mais son instinct l’avait poussé vers lui et aujourd’hui, il avait la confirmation qu’il avait eu raison de le faire puisqu’ils se comportaient comme s’ils étaient amis depuis toujours. « Tant mieux. » Souffla simplement le jeune polonais avant d’avoir le courage de lever son cul du canapé pour prendre la coke dans sa veste. Il eut un sourire au surnom que lui donna son pote et secoua la tête. « Ça mériterait une récompense non ? » Demanda le jeune homme en revenant vers Cole, le bousculant à moitié en se rasseyant sur le canapé.
Et il ne perdit pas de temps avant de se faire deux lignes de coke. Comme le bon drogué qu’il était, une seule dose ne lui suffisait plus à ce que l’euphorie le gagne. Plus le temps passait, plus il en prenait. Les médecins lui ont pourtant dis que ça commençait à craindre à cause de ses nombreuses migraines et des saignements de nez, mais Gabriel ne souhaite en aucun cas être différent de ce qu’il est aujourd’hui. Alors il ne s’arrêterait pas. Pas en si bon chemin. Il avala ensuite un shot et se leva pour danser n’importe comment, au rythme de la musique, mais cela ne ressemblait déjà plus à grand-chose. Cole le rejoignit bien rapidement, une bouteille de whisky à la main, ce qui fit rire le brun. « C’est vachement triste qu’elle ait pas acceptée notre threesome quand même… » Soupira le jeune homme avant de hausser les épaules, oubliant déjà cette déconvenue.
Il prit la bouteille que Cole lui donna un peu brusquement et en but plusieurs longues gorgées, comme s’il buvait du petit lait. Les sensations n’étaient plus les mêmes et il pourrait bien boire n’importe quoi qu’il ne sentirait plus rien. Il n’y a que son cerveau qui vrillait toujours un peu plus et qui ne faisait plus attention à rien. Aussi, lorsque son pote lui prit le bras, Gabriel renversa un peu de whisky sur son t-shirt, mais s’en moqua comme de l’an mille. Ils tournèrent plusieurs fois et le sol commença à tanguer dangereusement. Gabriel ne distinguait absolument plus rien. Tout allait beaucoup trop vite et lorsqu’ils s’arrêtèrent brusquement, il eut bien du mal à reprendre ses repères. « T’as été optimiste sur tout, putain… » Souffla le jeune polonais en ne bougeant plus, attendant simplement que ça passe, mais ça prenait beaucoup plus de temps au vu de toutes les merdes prises depuis le début de la soirée.
Et malheureusement, au vu de son équilibre déjà bien instable, le fait que Cole s’accroche à lui n’arrangea absolument rien et il ne fallut que quelques secondes à Gabriel pour perdre complètement l’équilibre et le contrôle de son corps. Il ne saurait pas expliquer ce qu’il s’est passé exactement, mais il fut déstabilisé durant quelques secondes et commença à tomber, emportant son pote dans sa chute puisqu’ils se tenaient l’un à l’autre comme des perdus. La bouteille de Jack Daniels tomba au sol bien avant eux et se brisa dans un bruit sourd et le polonais s’écroula de tout son long, le coin de sa tête heurtant le parquet avant que le reste de son corps ne suive et s’écrase à son tour. Un gémissement plaintif lui échappa et il n’eut plus aucun courage de bouger. « Ça fait… mal. » Souffla-t-il simplement. Il se tourna lentement sur le côté, de sorte à être allongé sur le ventre, à même le sol, à moitié écrasé sur les morceaux de verres brisés, sous la flaque d’alcool. « Contrôle tes idées à la con, mon sucre d’orge. » Glissa-t-il, en lui donnant le petit surnom dans un français parfait. « J’sais plus comme on l’dit en anglais… » Ria-t-il, prit d’un fou rire venu de nulle part ou de très loin, alors. Mais vraiment très loin. « T’es vivant ? » Demanda-t-il, sans le courage de tourner la tête de l’autre côté parce que clairement, sa tête lui faisait un mal de chien.
On mit un terme à cette discussion salace, mais plutôt amusante. On parlait de fellation comme si c'était la chose la plus naturelle du monde entre nous. Quiconque nous aurait entendu parler aurait pu penser que nous étions en couple. Ce n'était pourtant pas le cas. Puis on fit un court topo sur les conditions et le salaire de la femme de ménage qui devait maudire Gabriel tous les matins en entrant dans cette maison. Augmenter son salaire, voir le doubler, c'était la moindre des choses, on ne savait pas se tenir, on en avait eu la preuve avec les deux bouteilles de Whisky éclatées par terre un peu plus tard.
Personne ne demandait à Gabriel de changer le monde, et il en était bien content, ce genre de discussion ne menait jamais très loin avec lui et on en finissait toujours par la même conclusion, il n'en avait rien à cirer des gens. Quand il tenait de tels discours, je l'enviai un peu, me disant que j'aurais aimé avoir cette froideur de caractère, cette espèce d’insensibilité, de carapace qu'il s'était construit. Moi je me laissais beaucoup trop guider par mes émotions, ma sensibilité. J'étais définitivement bien plus fragile que lui.
Je ne pus m'empêcher de rire doucement quand Gabriel alla chercher la cocaine et qu'il me demanda si ça méritais une récompense. Je secoue énergiquement la tête. « Tu te fou de ma gueule, j't'ai cuisiné un putain de poulet! Tu veux pas que je te suce toi aussi non? » Je lui adresse un regard faussement étonné. Puis on s’envoie à tour de rôle deux bonnes lignes de coke dans le nez et un shot chacun avant de se retrouver au milieu de la pièce. Je récupère une bouteille de Whisky C’est vachement triste qu’elle ait pas acceptée notre threesome quand même… J'hausse les épaules et prend un moment pour y réfléchir, il n'avait pas tord, y'aurait eu moyen qu'on s'amuse bien avec elle... « Ouais quand même... y'avait moyen que se soit sympa... »
Gabe récupéra la bouteille de whisky et en bus quelques gorgées avant que je ne l'attrape par le bras pour danser. Enfin, danser était un bien grand mot. Pour tourner en rond comme deux tarés était une terminologie plus adaptée. Je stoppe le mouvement avant qu'on ne s'écrase dans un mur. Je lui dis que j'ai été optimiste sur le nombre de tours, il me répond que j'ai étai optimiste sur tout. Malgré une violente envie de vomir qui me saisit les tripes, je ne peux qu'éclater de rire. Ça n'arrête pourtant pas de tourner. Tant bien que mal, je m'accroche à Gabe pour éviter de me retrouver par terre et tenter de retrouver l'équilibre. Je ne comprend pas ce qui se passe, peut-être me suis-je accroché à Gabe de manière trop intense, je le sens qui bascule vers l'arrière, le sol se dérobe sous mes pieds. Vu mes réflexes amoindris par la drogue et l'alcool je n'ai pas le temps de lâcher Gabriel ou de me rattraper. J'ai l'impression que la chute dure des heures avant que je ne vienne m'écraser sur le sol violemment, c'est mon dos qui encaisse tout le choc, pendant un moment je me retrouve avec le souffle complètement coupé.
J'émet un gémissement étouffé, seul son qui parvient à sortir de mes lèvres à cet instant. Je peine à retrouver mon souffle. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais c'est toujours aussi angoissant. Allongé sur le dos, j'essai de me calmer afin retrouver une respiration plus ou moins normale. J'entend une plainte à ma gauche, Gabe s'est écrasé comme une crêpe lui aussi. Je l'entend dire que ça fait mal, je n'arrive toujours pas à répondre. Les bras en croix, les yeux grands ouverts fixant le plafond, je ressemble à Jésus lors de son dernier souffle. J'ai presque l'impression de faire de même vu le peu d'air qui entre et sort de mes poumons à la fois. Une odeur familière me chatouille le nez. Le whisky bordel... j'ai l'impression qu'on nage dedans. Encore une bouteille de flinguée... Contrôle tes idées à la con, mon sucre d’orge. Sucre d'orge? Il me dit qu'il ne sait plus le dire en anglais, j'hausse les épaules mais je ne suis même pas certain qu'il me voit. Il éclata de rire, c'était contagieux, sans rien contrôler j'essai de faire de même, mais aucun son ne sort à nouveau, simplement mes épaules qui montent et descendes au rythme de mes saccades de rire.
T’es vivant ? Je tend alors le bras, cherchant Gabe à tâtons autour de moi, je finis par poser la main dessus afin de l'informer. Non je ne suis pas mort! « j'ga... galère...à... res...pirer...mec. » petit à petit j'arrive à produire des sons plus ou moins distinct à chacune de mes expirations. « rien... de.... cas...sé? » Quelle idée de merde j'ai eu encore une fois? Mon bras repose mollement sur le dos de mon pote, j'éprouve brusquement une sensation de confort grâce aux effets de la coke qui embarque dans l'histoire, cela a raison de ma respiration complètement rétablie. « tain' faut que je boive quelque chose! » Mais je suis incapable de me lever, comme si le sol était brusquement l'endroit le plus confortable du monde. Je tourne la tête sur le côté pour regarder Gabe, lui regarde de l'autre côté. « pourquoi on fait jamais soirée là? c'est super calé en fait... » Je ressemble alors mes dernières énergies, me lève et vais cherche une énième bouteille de whisky, heureusement on en avait une collection, et de l'herbe et quelques feuilles. Je me rassied en tailleur par terre et commence à rouler un joint en regardant mon pote encore allongé par terre. « Tiens chéri, prend ça, il parait que ça calme les douleurs. » Je lui glisse un joint entre les doigts et je m'en roule un second.
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« Et pourquoi pas ?! Tout effort mérite récompense non ? » Déclara le brun dans un petit rire, comme si il avait fait le plus gros effort de toute sa vie alors qu’il n’a marché que quelques pas pour prendre la coke dans la poche de sa veste. Mais ça pouvait paraître beaucoup après tout cet alcool avalé et ces joints fumés. On ne peut pas dire que son équilibre soit encore très stable, mais ça passait encore. Il ne perdit d’ailleurs pas beaucoup de temps avant de se faire deux lignes de cocaïne et boire un shot avant de se lever pour danser en rythme avec la musique. À ce niveau là de la soirée, le jeune homme ne contrôlait plus rien du tout et seules ses pulsions bizarres prenaient le dessus. Il voulait danser ? Fort bien, il danserait. Il eut quand même une nouvelle pensée pour la voisine qui avait refusée l’offre d’un threesome, mais il effaça bien rapidement cette déconvenue de sa mémoire. Tant pis pour elle. « Dommage pour sa gueule. » Acheva-t-il en hochant vigoureusement la tête.
Et vint le fameux moment où Cole eut la merveilleuse idée de leur faire faire quelques tours… Et ce n’était pas franchement la chose à faire dans un moment pareil. Tous les deux avaient à présent un équilibre plus qu’instable, et il ne suffisait d’un rien pour qu’ils s’écroulent comme des masses sur le parquet et… forcément, ce qui devait arriver arriva. C’est lorsque Cole s’agrippa à son bras que le jeune Gabriel perdit complètement le contrôle de son corps. Il n’eut pas franchement le temps de comprendre quoique ce soit que la bouteille éclata au sol, et quelques secondes plus tard, sa tête heurta le parquet avant que son corps ne suive le mouvement. Il s’était écrasé dans la flaque de whisky, au milieu des morceaux de verres, et ouais, ça faisait clairement un mal de chien. Il trouvait pourtant encore le moyen d’en rire, comme si ce n’était rien de très alarmant, juste une chute parmi tant d’autres depuis qu’ils vivaient sous le même toit et se faisaient ce genre de soirées.
Gabriel demanda à son pote s’il était vivant, et en sentant une main dans son dos, il comprit que oui. Tout allait donc très bien. À peu près. Cole semblait avoir du mal à respirer, et le jeune polonais pouvait bien comprendre cela. La chute avait été plutôt rude, et sans doute que les voisins d’en dessous ont cru à la chute d’un pachyderme. « Fais doucement. » Glissa le jeune homme, sans réellement comprendre pourquoi il disait cela alors que franchement, il n’avait aucune idée de comment respirer mieux. « J’en sais rien… J’veux plus bouger. » Souffla-t-il en restant allongé sur le ventre, la tête sur le côté. Il sentait pourtant quelques picotements au niveau du ventre et des bras, mais aucune envie de se retourner pour voir de quoi ça provenait. Boire quelque chose ne semblait d’ailleurs pas être une bonne idée, mais aucun des deux ne sembla prêt à se remettre debout. « T’as raison… On devrait se mettre plus souvent sur le parquet. » Lâcha Gabriel dans un soupire. Ouais, il était plutôt confortable ce sol, il commençait à bien l’aimer et à apprécier la chaleur du parquet contre sa joue.
Il sentit pourtant Cole se relever, et quelques instants plus tard, se remettre par terre alors que lui n’avait toujours pas bougé d’un centimètre. Il restait là, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Il prit néanmoins le joint que Cole lui mit entre les doigts, et après quelques secondes de flottement, il se tourna sur le dos en chopant un briquet dans sa poche. Il alluma son joint en grimaçant, conscient qu’il venait encore de se prendre des morceaux de verres brisés dans le dos. Le joint coincé entre les lèvres, il leva les bras et remarqua quelques endroits marqués où quelques goutes de sang s’échappaient. Il retira quelques morceaux de verre, ce n’était rien de bien inquiétant. « Tu prends si bien soin d’moi joli cœur. » Souffla le brun avant de rire comme un idiot en se redressant tant bien que mal. Assit à même le sol, il posa un instant le joint par terre et retira son t-shirt avant de s’en servir pour essuyer un peu la merde derrière lui et éloigner les morceaux de verre. Il le balança ensuite plus loin et reprit le joint duquel il tira plusieurs taffes. Il baissa ensuite les yeux vers son torse qui avait aussi quelques marques et il haussa les épaules. « Tu m’abime avec tes conneries… » Souffla le jeune polonais avant de rire en se laissant retomber en arrière. « C’est pas humain c’qu’on fait subir à nos corps. » Ajouta le jeune homme en fermant les yeux, tirant toujours sur le joint.
Tout effort mérite récompense? Ouais, il n'avait pas tord pour le coup. J'hoche la tête. « Surtout pour un effort pareil. Il était redoutable! » Je ne peux m'empêcher de rire légèrement. Les lignes de cokes, les joints, les nombreux verres eurent vite pour effet de nous faire oublier la voisine, toute la misère du monde et un paquet d'autres conneries. On était maintenant tous les deux écrasés par terre au milieu de la pièce. Plein de morceau de verres, de whisky. Je peinai à reprendre mon souffle et Gabe s'était visiblement bien cogné la tête par terre. Quand je lui annonce que j'ai du mal à respirer, il me conseille de faire doucement. J'essai de ne pas trop rire, car ça fait mal, j'ai l'impression que ça brûle mes poumons. Je tente de suivre son conseil et respirer le plus doucement possible, j'ai l'impression que je vais mourir, que mon cerveau va arrêter de recevoir de l'oxygène, et de fonctionner, si ce n'est pas déjà le cas. Puis je prend des nouvelles de mon pote. Sa réponse est plutôt claire, il n'en sait rien et ne peut pas bouger. Au milieu des débris de verres on se fit alors une drôle de réflexions. Nous étions sûrement les seuls sur terre à avoir ce genre de pensées. T’as raison… On devrait se mettre plus souvent sur le parquet.
Quand je parviens à retrouver une respiration plutôt normale, je me hisse sur mes jambes et retourne à la table basse pour récupérer le nécessaire à rouler des joints et une nouvelle bouteille. J'essai en vitesse de nettoyer les lieux en donnant des coups de pieds un peu partout sur les morceaux de verre cassé pour les envoyer plus loin. Je me rassied, je roule un joint que je donne à Gabriel et un pour moi. Tu prends si bien soin d’moi joli cœur. Je lui adresse un sourire plein de sous entendus. « C'est pour mieux te manger, mon enfant. » Mon ami se redresse alors, retire son t-shirt pour faire un brin de nettoyage lui aussi et essai de retirer quelques débris incrustés dans sa peau. Du sang perle un peu partout sur ses bras et son dos. On ne s'est pas loupé, je réalise alors que je suis un peu dans le même état et je ne peux retenir un rire. On est vraiment pas doué. Tant pis, on s'occupera de ça plus tard. « ça va partir sous la douche cette merde. » Je cale mon joint derrière mon oreille et ouvre la nouvelle bouteille de Jack Daniel que je repose entre nous deux.
Tu m’abime avec tes conneries… Gabe s'est laissé retomber vers l'arrière. Il me dit qu'on fait subir des horreurs à nos corps. Il n'a pas tord et ce dans tous les sens du terme, à l'extérieur, comme à l'intérieur. Il y avait peu de chance pour que l'on vive vieux! Je l'observe de la tête au pied, il n'a pas tord. Il a prit cher bien plus que moi. Je m'en sors plutôt bien. Quelques morceaux de verre par ci par là, certainement quelques bleus demain, mais lui état dans un état remarquable. « T'as raison, pire que moi... On dirait que t'as choppé la varicelle. ça te fais une excuse pour pas aller en cours au moins! » Effectivement, il était plein de petits points rouges. Je reprend alors le joint calé derrière mon oreille et attrape le briquet des mains à Gabe. Je le cale entre mes lèvres et l'allume rapidement avec facilité. Puis je me penche vers lui et je commence à retirer les plus gros bout de verres que je vois sur son torse. Je ne peux m'empêcher de rire en voyant ce carnage. Je lui montre les petits morceau au creux de ma main. « y'a de quoi reconstituer une mosaïque si on les peints regarde. » Je ne suis pas sérieux bien sur. « Au moins l'avantage c'est que la désinfection était comprise. » L'art de toujours voir les choses côté positif. tomber sur du verre ça fait mal, dans le whisky au moins sa désinfecte.
Toujours occupé à jouer l’infirmière, machinalement. J'étais assis en tailleur à côté de Gabe, joint coincé entre les lèvres, concentré, je bougeais la tête au rythme de la musique, les yeux plissé comme pour mieux y voir.
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« Mange-moi, j’t’en prie. » Souffla le brun, sans une réelle conscience de ce qu’il était en train de dire comme connerie encore. Son esprit semblait avoir déserté et sa conscience s’était noyée sous les litres d’alcool. Il ne restait plus rien dans sa boite crânienne et il devait faire face seul, comme un grand, à tout ce bordel qui régnait dans son corps. Il prit quand même la peine de se redresser un peu et il retira son t-shirt avec lequel il essuya un peu toute la merde, envoyant les morceaux de verres un peu plus loin. Il s’était déjà pas mal blessé en tombant et quelques picotements sur sa peau lui rappelèrent que des morceaux s’étaient incrustés, mais il n’avait pas le moindre courage de faire quoique ce soit pour arranger les choses. Il vit que Cole était dans un état presque similaire au sien et il secoua la tête de gauche à droite. « Ouais, c’est pas si grave. » Glissa le jeune polonais en haussant les épaules. Tout du moins, ça ne l’était pas pour eux. Des personnes normalement constituées auraient déjà tout fait pour se relever, remettre de l’ordre dans tout ce bordel et se soigner, surtout. Mais eux, ils vivaient ainsi, sans prise de conscience exceptionnelle suite à leurs conneries.
Après une nouvelle phrase, Gabriel se laissa retomber en arrière, le joint entre les lèvres. Ouais, ils étaient en train de s’abimer, et ça n’avait pas la moindre importance. Le jeune homme le faisait depuis bien longtemps, et pas seulement physiquement. Son organisme ne supporterait pas plus longtemps tous ces excès, et il s’en fichait pas mal. Il ne s’est jamais dit qu’il vivrait longtemps et l’idée de crever en pleine jeunesse ne lui faisait ni chaud ni froid. Ce n’était qu’une étape de plus. La dernière étape. La dernière grosse connerie de la vie. « Cool, tu m’feras un mot comme à l’école des petits ? Pour dire que j’suis pas en état et tout ? » Demanda le brun en riant légèrement avant de tirer sur le joint et recracher la fumée lentement.
Le brun ferma les yeux, se concentrant sur le rythme de la musique. Il était bien là. Ouais, aussi étrange que cela puisse être, il se sentait étrangement bien, comme s’il vivait une scène normale de sa vie. Et dans le fond, ça l’était un petit peu. Rien ne lui semblait plus étrange. Il vivait lui-même d’une manière peu conventionnelle. Il sentit alors seulement les gestes de Cole qui lui retirait les morceaux de verre du torse. Il ouvrit les yeux, le regardant faire avant de rire comme un con. « On a qu’à les peindre avec mon sang. » Fit le jeune homme en hochant la tête, comme d’accord avec lui-même. « Ce qui nous permet de faire des économies d’énergie : pas besoin de courir à la salle de bain prendre du désinfectant et des compresses. Merci, Jack Daniels. » Ajouta Gabriel dans un nouvel éclat de rire avant de tirer de nouveau sur le joint. Bordel, n’importe qui trouverait cette scène surréaliste et eux… pas le moins du monde. Ça semblait naturel.
« On est quand même des grands malades… » Finit par dire le jeune homme après quelques instants de flottement. Il se redressa juste assez pour prendre la bouteille de whisky et en boire de longues gorgées avant de se rallonger sur le sol, comme s’il était dans son lit et sur un canapé. Il se sentait bien là. « Et j’adore le fait qu’on soit aussi cinglé. » Admit-il dans un large sourire. « Et arrête de me tripoter maintenant, tu vas finir par m’exciter. » Et le pire, c’est qu’il ne plaisantait même pas.
Mange-moi, j’t’en prie. Je regarde mon ami, hausse un sourcil, suite à cette déclaration, il reste de marbre. Je ne peux m'empêcher de retenir un rire . J'adore quand il fait ça, quand il répond de manière tellement détachés à des choses qui aurait normalement déclenché toutes sortes de réactions, chez des gens plus ou moins normaux. Puis après avoir fait un peu de ménage autour de lui afin d'éloigné tous les morceaux de verres et le whisky à l'aide de son t-shirt, il annonça que ce n'était pas si grave que ça. J'approuve d'un signe de tête. « ouais, ça aurait pu être pire... Genre on aurait pu tomber SUR la bouteille, imagine les dégâts. » Je visualise un moment comment ça aurait pu se passer autrement.
Gabriel se laisse alors retomber en arrière et me demande simplement si je lui ferais un mot pour le dispenser d'école, comme il à l'air d'avoir la varicelle. Je ris doucement « Evidemment chouchou, et ils vont me croire sans doute! » Je récupère le briquet de Gabe pour allumer mon joint, j'expire la fumée longuement puis tire une deuxième fois dessus. Je m'installe en tailleur aux côtés de mon ami et minutieusement et avec grande concentration je retire un a un les bout de verres incrustés dans son torse, du moins les plus visible, sans dire un mot. J'aimerai lui demander d'arrêter de respirer pour ne plus que ça bouge, mais je doutai que se soit une bonne idée. Je lui donne alors idée de faire une mosaïque en lui montrant les morceaux de verre, il rit comme un con en me voyant faire, c'est contagieux. Les peindre avec son sang... Il en avait des idées. Je secoue la tête. « Nan, après tout va être de la même couleur, ça va être moche. » Pourquoi accordait-on tant d'importance à ce genre de conversation? Certainement parce qu'on avait plus conscience de ce qui était plus ou moins important vu la quantité d'alcool et autres stupéfiants ingérés.
« Ouaip, en plus je suis même pas sur qu'on ai du désinfectant et des compresses dans la salle de bain... si? » J'en doutais, vu le nombre de fois ou on était rentré avec un trou quelque part, pissant le sang, si ce n'était pas l'un qui s'était cassé la gueule, s'était l'autre qui s'était battu quelque part ou avait réalisé un drôle d'expérience qui avait mal tournée. Je tire à nouveau sur mon joint laisse tomber la cendre un peu n'importe ou par terre autour de moi au moment ou Gabe annonce On est quand même des grands malades… Ah pour le coup il n'a pas tord. Mais bon... J'hausse les épaules. « Y'en a des pires que nous tu crois...? »
Je pince les lèvres, les yeux plissés dans une grande concentration pour retirer un bout de verre plutôt bien incrusté dans la peau de mon pote. Il se redresse pour prendre une gorgée de whisky, je soupire « tain, arrête de bouger mec. » Je finis par l'avoir, et je le regarde victorieux. Il me coupe la chique Et arrête de me tripoter maintenant, tu vas finir par m’exciter J'ai l'impression de recevoir une décharge électrique. Il se fou de ma gueule. Mon regard se porte sur le sien, je le scrute un moment et la je comprend bien qu'il ne ment pas. J'éclate de rire en secouant la tête. On est irrécupérable. Cette phrase résonne dans ma tête... J'suis quand même en train de lui faire mal à la base. « Dis pas très trucs comme ça, c'est toi qui m'excites chéri. » Je ne tiens pas compte de sa mise en garde et termine mon boulot en enlevant encore quelques bouts de verres sur son torse. Moi je serais donc capable d'exciter mon pote? J'suis en train de le vivre un peu comme un défi. Il n'y avait que lui qui pouvait me dire des trucs comme ça, c'était certainement le truc le moins délicat et sensuel au monde. Il me semble que j'ai terminé mon boulot. Assis devant lui je le regarde un moment sourire au lèvre. Il m'a mit une sale idée en tête. Je me penche vers lui, colle mes lèvres sur les siennes sans trop réfléchir et je lui vole un baiser de la façon la plus naturelle du monde, ma main toujours posée sur son torse, je la laisse glisser jusqu'à son pantalon ou je viens tirer légèrement sur l'élastique de son caleçon. « Et là; je t’excite aussi? » Je lui adresse un clin d’œil, me redresse et attrape la bouteille de whisky. J'en bois quelques gorgées et repose la bouteille un peu plus loin. Je lui adresse un regard plein de sous entendu. Il n'aurait pas du dire ça.
AVENGEDINCHAINS
A Brunel U. depuis : 01/06/2015 Devoirs rendus : 2921 ≈ âge : 34
C’est vrai qu’ils auraient pu se faire encore plus mal avec toutes ces conneries, mais étrangement, cela ne faisait pas tilt dans l’esprit de Gabriel qui s’en serait sans doute moqué autant que maintenant. Il n’était plus à une blessure près. Il en accumulait pas mal depuis quelques années, et il faut dire que ces nombreuses soirées qu’il faisait ne rendaient pas la tâche facile : il se cassait souvent la gueule, se battait contre absolument n’importe qui et n’en ressortait pas toujours victorieux ou indemne. Combien de fois était-il rentré chez lui, le corps complètement meurtri ? Impossible à dire. Il en était même venu à dormir sur un banc public, un jour où il s’était prit une trop grosse cuite pour rentrer chez lui. Et comme à l’époque il vivait encore chez ses parents, autant dire qu’il n’avait pas tant voulu remettre les pieds chez ses vieux dans un état pareil. Il n’aurait pas supporté les remontrances à la con de sa mère ou de son père. « Évidemment qu’ils vont te croire, tout ce qui sort de cette bouche parfaite n’est que vérité. » Glissa le brun dans un sourire en coulant un regard vers son ami. Ouais, il en racontait encore des âneries, mais franchement, vu tout ce qu’il balançait depuis tout à l’heure, ça n’avait plus rien de très étonnant. « Bah t’as qu’à faire l’artiste tout seul. » Ajouta Gabriel en haussant les épaules. Il ne savait même pas pourquoi ils parlaient autant de cela alors que c’était complètement stupide.
Est-ce qu’ils avaient encore des compresses et du désinfectant en stock ? Gabe en doutait fortement puisqu’ils utilisaient tout en très peu de temps, et avec eux, il faudrait en fait se rendre à la pharmacie toutes les semaines, histoire de tout refaire. « J’en ai pas la moindre idée… Je n’en suis pas certain. » Admit le jeune homme en affichant une petite moue. En même temps, sans doute devrait-il penser à refaire l’armoire à pharmacie, cela pourrait être utile s’ils se blessaient plus sévèrement que cela… Ils seraient pas mal heureux tous les deux d’avoir du vrai désinfectant et des compresses à l’occasion mais ça attendrait le lendemain ou le surlendemain… ou même la semaine prochaine. Rien n’était urgent. « J’en ai pas encore rencontré des pires… Je pense qu’on détient le record jusqu’à maintenant. » Rit le jeune homme avant de tirer sur le joint. Tout le monde ne pouvait pas être capable de mener une telle vie et il fallait vraiment s’accrocher pour survivre à tout ce qu’ils faisaient subir à leurs corps. Ce n’était pas rien.
Gabriel se redressa finalement pour boire de longues gorgées de whisky, indifférent au fait que Cole lui demande de ne plus bouger. Il en avait presque oublié que son pote était en train de lui retirer soigneusement les morceaux de verre jusqu’à ce qu’il le voit faire et que cette perspective l’excite assez pour lui dire de mettre un terme à cela, sous peine qu’il ne s’excite réellement et complètement. Rien ne semblait logique dans l’esprit du polonais. À première vue, Cole ne lui faisait pas franchement du bien – se faire retirer des bouts de verres de la peau n’avait rien d’agréable -, mais le contact des doigts sur sa peau suffisait à lui faire perdre la tête. Ouais, il ne suffisait d’un rien. « Oh, je t’excite rien qu’avec des mots ? » Souffla le brun alors qu’un sourire en coin étira ses lèvres. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour être heureux et retrouver sa bonne humeur légendaire et toute son énergie. Ces quelques minutes à même le sol avait été bénéfique.
Quelques minutes plus tard, Cole s’arrêta, il ne semblait plus y avoir de morceaux de verres et c’était tant mieux. Il ne restait que quelques perles de sang, mais rien de bien alarmant ou qui nécessiterait un passage aux urgences les plus proches. Non à la place, Gabriel vit son pote se pencher au dessus de lui, et quelques secondes plus tard, ses lèvres se retrouvèrent contre celles de Cole. Mais le pire pour lui fut de garder son calme alors que la main du blond glissait le long de son torse, jusqu’à l’élastique de son boxer qu’il tira légèrement. Respire Gabriel, respire, pensa-t-il fortement avant de sourire légèrement à la question de son pote. « Ne m’fait pas des trucs comme ça, ça m’allume grave. » Expliqua-t-il sérieusement. Il était comme ça, il réagissait au quart de tour et ne s’en cachait même pas. Et avec tout ce qu’il avait prit, ça allait encore plus vite. « Et ne me regarde pas comme ça… » Ajouta le brun, un sourcil arqué avant de se passer une main sur le visage. Putain, mais il voulait le rendre complètement dingue ou quoi ?
Mes idées artistiques furent vite remballées par Gabriel qui me conseille de me démerder tout seul avec ma mosaïque. Ce n'était pas une mauvaise chose car nous aurions pu parler de ce sujet sans intérêt encore un moment. J'approuve d'un signe de tête en lui affichant une moue faussement déçu. « Tant pis, je garderai cet atelier de loisir créatif pour plus tard...» L'armoire de la pharmacie était certainement aussi vide que le frigo et que mon compte en banque, ce n'était pas un secret. On avait prit l'habitude de se soigner tout seul, ou mutuellement parfois, quand Gabe revenait avec le crâne fendu ou que je débarquait avec une épaule déboîtée et qu'il fallait qu'il me la remette en place. Donc à priori non, il n'y en avait pas de pire que nous. Dans la discipline débauche on remportait à nous deux la médaille d'or. « Un jour faudrait qu'on apprenne à faire des points de sutures mec, ça nous sera utile, j'en suis sur. »
Oh, je t’excite rien qu’avec des mots ? Je lui adresse un regard plein de sous entendus alors qu'il me sourit de manière plutôt explicite. Je baisse les yeux au sol comme un gamin mal à l'aise qui confesse à son père qu'il a fait la pire des conneries. Je laisse échapper un « hum hum » à peine audible, qui veut dire oui. Pourquoi? J'en sais rien, est-ce à cause de l'alcool, de la drogue, de la situation, de ce qu'il vient de me dire? Certainement. Pourquoi c'est la première fois qu'il m'arrive un truc pareil avec lui... C'est pas comme si on avait jamais plaisanté avec ce truc, mais là il se passe quelque chose de plutôt inhabituel. Quelque part ça m'amuse. Alors je continue à jouer avec le feu et après avoir soigneusement retiré tous les morceaux de verre incrusté sur le torse de mon ami, je me penche sur lui pour lui voler un baiser qu'il n'a absolument pas vu venir et quand je viens narguer l’élastique de son boxer, je le sens qui se tend complètement.
Ne m’fait pas des trucs comme ça, ça m’allume grave. Je lui adresse un air penaud. Je suis allé trop loin? J'en doute. Je le connais tout de même. Les mots qui suivent le confirme. Il me demande de ne pas le regarder ainsi. J'éclate de rire. « désolé mec, mais t'as tendu le bâton pour te faire battre. Assume maintenant. » s'il n'avait pas dit que je risquais de l'exciter alors que j'étais en train de retirer les bouts de verres de sa peau, jamais il ne me serait venu à l'idée de l'embrasser ainsi. Qu'est-ce qui m'avait prit? Peu importe. Je ramène le joint à mes lèvres et en tire quelques taffes. Je me relève en récupérant la bouteille de whisky au passage. J'en prend une nouvelle gorgée, la pose sur le comptoir et je reviens vers Gabe, je lui tend la main pour l'aider à se relever. On allait tout de même pas passer la nuit dans ce merdier. Je l'avais débarrassé d'une bonne quantité des débris de verres, je n'avais pas envie qu'on en ai d'avantage, car on ne sentait rien pour le moment, mais une fois les effets de l'alcool dissipé, cela risquait d'être un peu plus douloureux.
Toujours planté au milieu de la cuisine, face à mon pote, je pose sur lui un regard qui veut en dire long. « J'suis sur que t'es un meilleur coup que la quadra du cinquième. ». Un sourire s'étire au coin de mes lèvres. Je ne suis plus vraiment maître de mes actions, c'est Mr. Jack Daniel qui guide mes gestes et Mrs. Marie-Jeanne qui pense et parle à ma place, mais c'est le moindre de mes soucis. Je tire une dernière fois sur mon joint et le jette en direction du cendrier, il tombe deux mètres plus loin. « oups... ». On avait complètement craqué. Je me sentais grisé par la situation, comme si j'avais pris une drogue supplémentaire, bien plus forte que toutes les autres. Gabe m'avait mit dans tous mes états....
AVENGEDINCHAINS
A Brunel U. depuis : 01/06/2015 Devoirs rendus : 2921 ≈ âge : 34
« Oh ouais… ! On devrait prendre des cours de secourisme aussi ! » Ajouta Gabriel le plus sérieusement du monde. Il faut dire qu’ils en auraient pas mal besoin… Il n’y avait pas une seule semaine sans qu’ils ne se blessent ou qu’ils fassent des conneries qui requièrent quelques soins. Heureusement, tous les deux se débrouillaient pas mal et n’étaient pas douillet au point de chialer à la moindre petite douleur parce qu’ils se soignaient un peu à la barbare et ça n’était pas plus mal. Si Gabe allait à l’hôpital à chaque problème, nul doute qu’on croirait facilement qu’il se faisait battre par quelqu’un. Déjà lors de ses examens, les médecins ont été surpris par le fait qu’il ait pas mal de bleues et autres blessures superficielles, mais lui s’en fichait pas mal et se moquait bien des regards suspicieux. Il n’allait pas dire de but en blanc que les excès lui provoquaient quelques chutes ou que des imbéciles lui donnaient envie de se mêler à toutes les bagarres possibles.
Mais finalement, l’ambiance changea rapidement et devint un peu plus lourde dans le sens où ça prenait une tournure pour le moins étrange entre eux. Ils riaient souvent avec cela, avec le fait qu’ils vivaient ensemble et que ça pourrait être interpréter bizarrement, mais ils n’avaient jamais franchis une certaine ligne jusqu’à maintenant. Clairement, Gabriel ne s’était pas attendu à ce que Cole l’embrasse, et encore moins à ce qu’il l’allume de cette manière, juste parce qu’il avait dit qu’il risquait de l’exciter en le tripotant de la sorte. Mais en même temps, le polonais balançait toujours les choses qui lui passaient par la tête, sans vraiment réfléchir. Ça sortait naturellement. Cole se releva et Gabriel resta au sol quelques minutes supplémentaires. Il n’avait toujours pas le courage de se relever et faire quelques pas dans la pièce, de crainte que ça ne tangue un peu trop.
Mais il prit quand même la main tendue de Cole et il se redressa tant bien que mal. Vache, ça lui faisait bizarre d’être sur ses deux pieds maintenant, mais ça semblait être pas mal. Son crâne ne lui faisait plus aussi mal que quelques minutes plus tôt, et il ne sentait rien au niveau des coupures. « Évidemment que j’suis un meilleur coup. » Souffla le brun en plantant son regard dans celui de son ami. Aucune honte à se vanter. Il se savait très bon dans ce domaine, personne ne s’en était jamais plaint, bien au contraire. Il vit Cole balançait son joint et il eut un petit sourire en terminant le sien. Il fit quelques pas dans la pièce pour le balancer dans le cendrier avant de prendre le sachet de poudre blanche pour s’en refaire une ligne bien rapidement. Il la sniffa et pencha la tête en arrière dans un grand éclat de rire. La partie pouvait donc reprendre. « Bon alors comme ça, je t’excite avec des mots… » Glissa le jeune polonais en revenant vers son pote, l’air beaucoup plus sérieux. Il arborait toujours cette attitude, à la fois séductrice et prédatrice, lorsqu’il avait une cible en vue. Sauf que là, c’était bien différent. Ce n’était pas juste un mec qu’il ramassait en boite. « Je peux aussi le faire sans parler, tu sais… » Ajouta le brun en s’arrêtant proche de lui, glissant sa main contre son torse, retraçant quelques lignes de ses tatouages. Sa main glissa de plus en plus, s’arrêtant à la ceinture de son jeans alors que son visage se rapprocha un peu plus du sien. « Tu m’en dois un. » Un sourire accroché au coin des lèvres, Gabriel ne perdit pas plus de temps avant de sceller leurs lèvres, lui offrant un baiser bien moins chaste que celui de Cole quelques instants plus tôt.