Samedi, milieu d'après-midi, Ava se préparait à sortir en boîte avec quelques Trela, un inconnu fêtait son anniversaire et avait invité la confrérie en entière, il payait sa soirée ! Occasion en or non ? Elle commença à se préparer en avance, commençant pas se faire un gommage puis un masque. Elle prit sa douche et se sécha les cheveux, obtenant une chevelure longue et bouclée qu'elle avait apprit à dompter au fil du temps. Elle se passa de l'huile de camomille dans les cheveux pour les nourrir, les faire briller et surtout leur apporter une odeur fleurie non négligeable. Elle se maquilla en se faisant un trait épais d'eye liner, du mascara et ajouta un rouge à lèvre nude, comme touche final, elle appliqua du blush sur ses joues. Elle ouvrit son placard et sortit une petite robe noire et beige, elle enfila sa paire de Jeffrey Campbell en dentelle beige et assorti à tout cela un collier en quartz rose et un sac à main des plus classiques, noir. Elle se regarda dans le grand miroir de son armoire, elle avait l'air d'une enfant sage ou d'une gosse de riche, fille à papa. Ava réorganisa une ses cheveux et remplit son sac. Dedans, elle y mit une grosse consommation dans sa doublure de sac, elle avait promit de fournir cinquante pour-cent de la verte en tant que cadeau d'anniversaire, chez les trela elle commençait à se faire un nom. Elle y mit son porte monnaie qui contenait pas mal de liquide quand même, son téléphone personnel et son téléphone de dealeuse - comme on dit, on ne mélange pas travaille et vie privée !
Avant de partir elle se parfuma, mit ses clopes, son tabac, toncars et tout le matériel pour rouler dans une pochette argentée qu'elle glissa dans son sac aussi, avec un déodorant et des chewing-gum. Elle y glissa un pull, une paire de Janoski pour rentrer au petit matin quand elle aurait les pieds en sang, une bouteille d'eau, des pansements, elle avait de quoi survivre pendant dix ans dans ce sac ! Quand elle estima que son sac fut finit, elle prit le temps de faire son vernis noir et vaporisa dessus du « séchage rapide » son plus grand ami avant les soirée. Elle attendit tout de même une heure pour être sûre d'avoir un vernis parfait, elle attendit tout de même une heure avant de sortir dans le centre de Londres pour aller acheter une bouteille de whisky pour amener au before de la soirée qui se faisait dans un superbe loft du centre londoniens. Elle reçu au passage un message d'un client qui voulait dix balles, elle lui donna rendez vous dans un petit recoin du centre-ville et décida en attendant vingt et une heure d'aller au Starbucks regarder la télévision et être au chaud, avec un café !
La journée avait été plutôt rude, et c’est avec un soupire de soulagement que Gabriel quitta le domicile de ses parents en claquant la porte derrière lui. Il ne supportait plus le fait que sa mère le colle en ce moment, qu’elle ait à ce point envie d’être dans sa vie, alors que cela ne l’intéressait pas plus que cela lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. Les regrets qu’elle formulait, et autres excuses qu’elle lui balançait à longueur de temps n’y changeaient rien : le jeune homme n’avait plus besoin d’elle, ni de son père – il n’avait besoin que d’argent et encore heureux, ses parents continuaient de remplir généreusement son compte en banque. Ils avaient toujours eu ce mode de fonctionnement, alors pourquoi est-ce cela changerait à l’heure d’aujourd’hui ? Parce que Madame Tomaszewski s’apercevait enfin de la déchéance de son fils unique ? Parce qu’elle remarquait ses traits tirés et ses pupilles dilatées ? Qu’elle avait été témoin de ses fortes migraines et de ses saignements de nez ? Cela ne lui donnait pour autant pas un rôle dans sa vie. Elle n’en resterait que spectatrice et rien de plus. Gabriel ne la laissera jamais prendre une autre place.
Il rejoignit alors son SUV qui était garé un peu plus loin et s’installa rapidement derrière le volant. Il voulait mettre le plus de distance entre lui et ses vieux, et cela commençait par quitter ce quartier ; ce qu’il fit bien vite. Il fuma une clope en même temps, essayant de se détendre au maximum. Il était toujours tendu en sortant de là, ou même lorsqu’il y mettait les pieds d’ailleurs. Il ne supportait pas les leçons de moral et autres conneries qu’ils disaient à longueur de temps. Ils essayaient tous les deux de reprendre un rôle dans sa vie, mais c’était trop tard : à presque vingt-cinq ans, il n’avait plus besoin qu’on le chaperonne ou qu’on le protège. Il était trop tard pour cela. Trop tard pour tout. Trop tard aussi pour le sauver.
Gabe se gara non loin de chez lui, et plutôt que mettre directement les pieds dans son loft – ne sachant pas si Cole se trouvait ou non -, il prit la direction du Starbucks le plus proche de chez lui. Les mains dans les poches, il entra dans l’établissement et se dirigea vers le comptoir où il se prit un café et des cookies. Cela lui changera de l’alcool. Il parcouru rapidement la salle du regard, jusqu’à apercevoir Ava qui se trouvait à une table non loin de là. Un sourire aux lèvres, il s’approcha d’elle, et sans attendre, s’installa en face d’elle. « Je peux ? » Demanda-t-il un peu trop tard, et d’ailleurs, il n’aurait pas attendu une réponse malgré tout.