Savoir qu'Abby est la cousine de Zoey avais jeté un froid en toi, tu te retrouves face une fille parenté à une fille a qui tu as fait du mal. Tu avais de quoi de faire tout petit. Et tu n'osais plus la regarder, elle, avec qui tu avais souvent rigolé alors que votre relation était partie d'une de tes techniques de drague ratées. Elle t'avait remis à ta place en se montrant désintéressée de toi et bizarrement, vous étiez devenu ami. Pourtant, à l'instant, ça te faisait du mal de te dire que tu avais agi aussi librement avec elle. Ignorant complètement les à-côtés de votre relation amicale. Tu regardais ton café silencieusement avant d'en prendre une gorgée, le goût te parut encore plus amer qu'avant. Tu entendis alors Abby émettre un long soupire. Elle te dit ce que tu savais déjà, du moins ce dont tu te doutais déjà, puis elle te précisa que Zoey avait peur que tu lui prennes Noa. Tu fus un peu surpris, tu ne comptais pas lui prendre. Tu voulais juste faire partie de sa vie, même si la façon dont il était là t'était préjudiciable. Tu pinças tes lèvres et regardas autour de toi, Abby devais t'en vouloir aussi désormais, savoir que tu avais fait du mal à un membre de sa famille, ça n'aidait pas les choses, alors tu ignorais son regard, parce que tu ne voulais pas voir de colère ou de haine dans ses yeux. Parce qu'elle avait été ton ami durant tout ce temps et ça te ferait du mal qu'elle te tourne le dos comme ça.

Finalement, le silence qui avait pris place de nouveau entre vous, fut brisé par Abby. Elle précisa que si tu voulais en savoir plus, c'est avec Zoey que tu devrais voir et pas avec elle. Elle voulait rester neutre. Elle avait raison, cette histoire est la vôtre, elle ne devrait pas toucher d'autre personne, elle ne devrait pas changer leur vie comme ça pouvais changer la vôtre. Et tu le compris très bien lorsque ton amie affirma qu'elle ne voulait pas que tu l'évites pour ça. Elle te demanda de la regarder. Tu levas timidement les yeux vers elle, mordant tes lèvres.

« Excuse-moi. » Lui soufflas-tu. « Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir mal à l'aise. Mais je ne veux pas que tu te sentes mal en ma présence, si jamais tu m'en veux ou quoique ce soit, dis-le-moi, je comprendrais. » Glissas-tu. « Je veux juste que tu soit franche avec moi. »

Tu venais de demander à Abby d'être franche avec toi. Tu voulais qu'elle te dise si elle t'en voulait, si elle te trouvait répugnant de vivre comme si de rien n'était, comme si tu n'avais rien fait. Tu avais commis un acte répréhensible et agit comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, ignorant même la fille a qui tu avais fait ça. Tu aurais compris si elle te détestait désormais, si sa seule volonté avait été de te flanquer la plus grosse gifle qu'il soit possible de donner. Tu n'aurais pas bronché si elle avait hurlé sur place, t'apportant encore plus de honte que tu ne t'en donner toi-même. Si elle avait lancé une chasse aux sorcières. Mais Abby te surprit encore une fois en te disant qu'elle n'avait rien a dire sur toi, ni même qu'elle t'en voulait, du moins, elle le pensait. Tu regardais alors ton amie, encore timidement, ta tête te paraissait tellement lourde que ta seule volonté était de regarder ta tasse à moitié vide. Heureusement ou malheureusement, tu ne savais pas vraiment, Abby soutenait ton regard, t'obligeant à la regarder, à garder la tête haute. Soudaine, elle te dit qu'elle ne veut pas que ça change entre vous, qu'elle n'avait rien à voir avec ce qu'il s'est passé avec Zoey et qu'elle ne se mêlerait pas de vos histoires.

D'un coup, tu as l'impression que les muscles de ton cou te lâchent, tu laisses tomber ta tête sur la table, prenant soin d'y croiser tes bras auparavant. Tu te sens rassuré, et légèrement libéré, tu n'aurais pas voulu perdre cette amitié avec Abby à cause de ce que tu avais fait. Tu finis par relever la tête de tes bras et doucement, tu prends les mains d'Abby entre les tiennes, comme une chose précieuse.

« Merci Abby. » Dis-tu en soufflant légèrement. « Je me sens mal, j’aurai voulu que tu n'aies pas à voir ce côté-là de moi. J’aurais voulu que ça soit normal du début à la fin. » Tu lâches ces mains et lui offres un léger sourire « Mais il fallait vraiment que je parle de ça à quelqu'un, et tu étais une des personnes a qui j'ai pensé tout de suite. Je suis désolé d'avoir rendu les choses un peu gênantes. » Tu te remets droit sur ta chaise et prends ta tasse entre tes mains. « Je suis plutôt content que tu ne veux pas que je change malgré ça, ça me rassure. »

Tu pris une gorgée de ton café, la dernière, et tu reposas la tasse. Il allait être compliqué de relancer la discussion après un truc comme ça, et tu ne te sentais pas entièrement à l'aise avec toi-même malgré tout. Même si tu savais désormais que ta relation avec ton amie ne changerait pas, tu ne te sentais pas d'embrayer sur un sujet sans rapport propre comme tu pourrais le faire habituellement.

Assis sur ta chaise, silencieux face à Abby, tu ne sais plus quoi dire ou du moins, tu n'as aucune idée sur comment embrayer sur un autre sujet. La discussion que vous aviez était tellement lourde pour toi qu'elle a préoccupé une bonne partie de tes pensées et de ton énergie habituelle. Normalement, c'est toi qui aurait relancer une discussion sans rapport en agrémentant cela d'une conjonction quelconque, mais là, ça ne venait pas, et le temps te parut long. Tu te torturer l'esprit dans l'espoir de trouver quelque chose à dire. Quand tu commençais à désespéré de la situation, Abby attire ton attention en te proposant d'aller autre part. Bouger, c'est une bonne idée, l'endroit est encore lourd des mots qui y ont été dit. Te faire sortir serait donc la meilleure solution pour vous faire tout deux passé à autre chose. Mais tu n'avais même pas eu le temps de répondre que ton amie s'était déjà levé pour enfiler sa veste pour finalement prendre ta main et te traîner hors du café, ce qui eu pour don de te faire sourire. Elle te proposa même de faire du shopping. Cela te fit plaisir de voir qu'Abby te connaissait si bien, qu'elle sache que tu aimais acheter des choses. Le fait qu'elle te propose une telle chose n’était sûrement pas anodin. Elle voulais que tu passe à autre chose. Tu souris finalement à ton amie tout en serrant doucement sa main.

« Merci Abby. » Soufflas-tu plus pour toi. « D'accord, on y va, mais attend toi à ce que j’achète tout un tas de truc. »  Tu passa devant elle, l'as traînant derrière toi, te retournant légèrement pour lui offrir un sourire digne de ce que tu étais habituellement. « Et tu risque de repartir avec. » Lui dis-tu en lui lançant un clin d'oeil.

Finalement, elle savais comment te faire changer d'humeur, comment te rendre un peu plus heureux quand les choses n'allais pas. C'est la que tu te rendais aussi compte qu'Abby comptait pour toi, qu'elle était belle et bien ton amie.

Vous étiez sorti du café en souriant et à peine dehors, ton humeur avait remonté, tu étais un peu plus heureux, moins préoccupé, ça reviendrait plus tard, mais pour le moment, tu étais avec Abby et c'est ce qui comptait.Vous étiez sorti du café en souriant et à peine dehors, ton humeur avait remonté, tu étais un peu plus heureux, moins préoccupé, ça reviendrait plus tard, mais pour le moment, tu étais avec Abby et c'est ce qui comptait. Ce à quoi elle t'avait répondu qu'elle t’achèterait-elle aussi des chose. Tu laissas un rire échapper tes lèvres, tandis que vous arriviez à destination. Tu avais peut-être marchait trop vite pour Abby qui avait du mal à suivre, mais tu étais tellement excité de faire ça avec elle. La plupart du temps, vous sortiez juste au café ou au restaurant. Parce que tu avais un peu de mal à assumer ce côté acheteur compulsif face aux autres. Tu en avais déjà parlais avec elle, mais vous n'étiez jamais aller faire les boutiques ensemble, elle allait donc voir ce que tu étais vraiment.

« Il ne faut pas que je revienne avec trop de trucs, sinon mon coloc va encore gueuler que je prends toute la place dans sa penderie.  » Dis-tu en riant. « La dernière fois, il m'a carrément forcé à en vendre. T'imagines.  »

Tu entras dans la boutique après y avoir fait entrer ton amie. Tu observas les alentours avec un œil vif, avant de commencer à fouiller dans les rayons, tu tiras quelque affaire que tu avais regardé brièvement, puis les mi devant Abby en souriant.

« Tu en penses quoi ? C'est quoi ta couleur préférée ?  » Puis tu lui indiquas d'autres choses. « Oh, c'est bien ça !  »

C'était ça à chaque fois que tu te trouvais dans un magasin quelconque. Tu avais les yeux partout, tu touchais à tout. Tu passais d'une chose à l'autre sans vraiment t’attarder, tu mettais tout ce que tu pouvais dans un panier. Il faudrait sûrement du courage à Abby pour te suivre.

Juste avant d'entrer dans le magasin, tu avais dit à Abby que si tu achetais trop, tu risquais de te faire réprimander par ton coloc, ceux à quoi elle t'avait répliqué que s'il n'était pas content, c'était tant pis pour lui et que tu devais te racheter une penderie. Tu y avais pensé, plus d'une fois, mais il n'y avait pas excessivement de place dans la chambre ou du moins pas pour mettre une penderie d'une taille convenable pour ranger tous tes vêtements. De plus, même avec une penderie supplémentaire, tu trouverais le moyen de continuer de pendre de la place dans celle de ton coloc à cause de ton côté acheteur compulsif. On pouvait le voir en fouillant dans tes affaires, certains de tes habits portaient encore les étiquettes indiquant le prix. Enfin, tu étais entré juste après ton amie, pourtant, tu étais le premier à fouiller les rayons avec une vitesse hallucinante. Tu avais déjà sorti toute une farandole de vêtement pour les présenter à Abby avant de continuer ton chemin prêtant tout de même l'oreille à ce que ton amie te disait et à ces suggestions. Lorsqu'elle te dit que le bleu foncé est sa couleur, tu te retournes vers elle avec un sourire.

« Moi aussi, enfin, plus bleu nuit, mais c'est à peu près pareil. » Dis-tu. « Bon après, je porte toutes les couleurs possibles donc je ne sais pas si ça se voit. En tout cas, le bleu foncé doit t'aller à merveille. »

À la suite de cette intervention, tu repris ta recherche intensive. Reprenant toujours plus de choses, parfois, tu sortais quelque chose d'un rayon, exprimé ton mécontentement puis le remettait dans le rayon en pestant presque sur le magasin pour avoir pris quelque chose comme ça. D'autres fois, tu te retournais pour regarder ou en était Abby et ça te fit sourire de la voir prendre son temps pour choisir, et faire le tour du rayon. Puis tu reprenais ton inspection quand tu sentis qu'on tirait ta manche, tu regardas derrière toi pour y voir la coréenne. Elle te demanda d'aller vers les cabines d'essayage, tu hochas la tête et tu pris sa main pour vous diriger vers les cabines.

« Vous y voilà mademoiselle. Montre-moi tes talents de mannequin ! »