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Même entre amis, les surprises sont légion

En ce début d'après-midi plutôt agréable, je décidai, comme je n'avais rien à faire et que je me faisais terriblement chier, de me promener dans les couloirs de l'université. Seul à parcourir ses longs couloir vide, la journée promettais d'être longue. Les mains dans les poches à regarder le vide qui se trouver devant moi, à penser à la journée de demain en espérant que celle d'aujourd'hui se termine vite et à réfléchir au point très important du moment «J'me fais chier, putain !». D'habitude à cette heure, je serai avec Loan à Oxford Street en train d'acheter des trucs dont je n'ai aucune utilité et de l'engueuler parce qu'il achète encore des fringues alors qu'il ne porte pratiquement pas la moitié de son armoire. Mais ce matin, j'avais décidé de sortir ailleurs, sans lui. La matinée avait passé assez vite, car en réalité, je m'étais calé dans un coin de l'université et m'étais endormi, c'est à mon réveil que j'ai commencé à me balader dans les couloirs à penser à des trucs auxquels je ne pense jamais. Parfois, j'ai vraiment des idées à la con. Mes yeux ont été attirés par quelque chose, c'était Abby. Merci ! Elle vient me sauver, fini mon ennui. J'étais tellement heureuse de la voir, ma petite sœur adoré qui vient me sortir de mon terrible et assommant ennuie. Elle me proposa de se poser près d'un arbre, ce que j'acceptais avec joie.

Je m'étais mis à mon aise, j'étais étendu de tout mon long sur l'herbe, si on était debout, on pouvais très bien apercevoir mon mètre quatre-vingt-un. On parler de tout et de rien, la musique résonnait dans ma tête. Je regardais le ciel en continuant de parler à Abby, je lui faisais un petit descriptif des nuages, de leurs formes, de ce à quoi ils me faisaient penser, ce genre de choses qui étaient devenu normal entre Abby et moi. Ça devait faire 10 minutes qu'on était là quand je l'entendis parler, elle ne me parler pas à moi alors je me levai légèrement, à l'aide de mes coudes, pour voir à qui elle parlait. Je tournai quelque peu la tête pour voir le visage de l'inconnu.

« Loan... » Disais-je surpris.

Abby avait demandé si on se connaissait. Non, non, je ne connais pas cet homme. S'il te plaît éloigne toi de lui, il est peut-être dangereux. Malheureusement pour moi, il a fallu que ses deux-là se connaissent. Loan, mon fidèle ami, mon bro', l'homme avec qui je partage ma douche, connais Abby, ma petite sœur, ma créatrice de bonheur, celle qui joue les rôles féminins les plus importants dans ma vie. Que le ciel me tombe sur la tête pour me réveiller de ce cauchemar. Tel que je connais Loan, il a forcément essayé de la draguer. Rien que le fait de penser à ça me rendait fou, je me levai d'un coup, le pointant du doigt en le regardant droit dans les yeux.

« Est-ce que t'as essayé ? Et ne me ment pas salaud ! » Lui hurlais-je à la gueule.

Mes mots dépassèrent mes pensées. Sans même attendre sa réponse, je me mis à genoux en face d'Abby, la regardant avec des yeux inquiets. Je posai mes mains sur ses épaules, la regardant dans les yeux avec les yeux remplis de l'angoisse d'un frère craintif à propos de ce garçon dévergondé.

« Est-ce qu'il a essayé ? Surtout ne le protège pas, dis-moi la vérité. » Disais-je sur un ton doux et anxieux.

Je lançais plusieurs regards furieux à Loan. Mais mon regard redevenait calme et inquiet quand je regardais Abby. Mon bro' et ma sis' se connaisse et je ne le savais même pas, tout va bien dans le plus normal des mondes.

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Même entre amis, les surprises sont légion

Alors que ma journée continuée bien avec la compagnie d'Abby, j'appris qu'elle et Loan se connaissaient. Cette révélation ruina ma journée. J'avais tout de suite demandé à Loan s'il avait tenté quelque chose, en l'agressant un peu, j'avoue. Sans attendre sa réponse, je demandais à Abby s'il avait tenté quelque chose. J'entendais Loan applaudir dans mon dos, il me releva et je relâchais Abby. Il me dit qu'il ne s'était rien passé entre eux, ça me soulagea. Il me claqua ensuite que j'aurais dit lui dire que je connaissais Abby. Pourquoi lui, il ne me l'a pas dit, moi, j'ai mes raisons, mais lui, il n'en a aucune, à ma connaissance. Il sait très bien que si une fille est asiatique, j'ai juste le droit d'être ami avec elle. Loan répondit à Abby puis me frappa l'arrière du crâne.

« J'vais te frapper. » Chuchotais-je à Loan.

J'avais dit ça à Loan de façon à ce qu'Abby ne l'entende pas. Déjà, 17 longues années que je connais Loan. Comment on a pu tenir aussi longtemps ? Ah, mon frère, t'a tellement vécu avec moi. Alors que je me remémorais les années que j'ai passées avec Loan la voix d'Abby résonna dans ma tête et je me rappelai de la terrible nouvelle que je venais d'apprendre. Le hasard fait bien les choses ? Je sentis qu'Abby me poussa doucement en me demandant si j'étais avec eux. 

« Le hasard fait bien les choses ? Le hasard fait bien les choses ? NON ! Je suis désolé, mais le hasard fait de la grosse merde ! Il veut juste me rendre complètement taré ! Si le hasard faisait bien les choses vous deux, vous ne vous connaîtriez pas et je serai encore allongé à parler avec ma sis' tranquillement sans être dérangé par personne ! » Criais-je en me laissant tomber au sol.

Je m'allongeais sur le sol et regardais Loan puis Abby puis Loan et je continuais ça encore un moment avant de relever mon dos. Je me demandais comment ses deux-là aurait pu se connaître. Je les connais tous les deux mieux que personne, je connais leur vie, leur caractère. Loan est l'inverse d'Abby, il n'y a rien qui aurait pu les faire se connaître. Je regardais le sol et j'arrachais l'herbe qui se trouvait devant moi en cherchant la façon dont il aurait pu se connaître. Je n'entendais plus les sons autour de moi, j'étais perdu dans mes pensées. Je coupai cour à leur conversation.

« Et sinon, vous vous êtes connu comment ? » Demandais-je en continuant de regarder le sol.

Je leva la tête vers eux et souris. Je me disais que c'était une drôle de situation, je pensais que se genre de choses ne m'arriverais jamais. Mais bon , ne jamais dire jamais. Je frotta mes mains pour enlever l'herbe qu'il y avait dessus et proposa à Loan et Abby de venir s’asseoir. Ils n'avaient pas l'air de comprendre mon attitude, je me mis à rire en voyant leur tête.

« Vous faites de ses têtes. » Disais-je en riant.