e froncement de sourcil de la jeune femme suffit à me faire comprendre qu'elle n'était pas dupe face à ma petite histoire, j'appréciai tout de même le fait qu'elle ne pose pas d'avantage de questions. Cela m'éviterai de devoir lui mentir donc ce n'était pas une mauvaise chose. Abby semblait agacée ou peut-être lacée de ma présence, ou simplement de ma personne, je ne savais pas trop. Bref ce n'était pas tellement un problème, j'avais l'habitude de ne pas attirer la sympathie, je n'étais pas là pour me faire des amis de toute façon.

Quand je lui demandai les projets qu'elle avait pour la soirée, j'avais l'impression qu'elle ne me répondais plus aussi gaiement que tout à l'heure. Elle me dit qu'elle ne savait pas trop encore. Je hochai la tête. Elle me renvoya la question. J'haussai les épaules à mon tour.  « Je sais pas trop non plus. » En fait j'avais quelques clients à aller voir, mais plus tard, ce n'était pas une urgence. Alors je tentais de faire de moi une fille sympa l'espace d'un instant, et sans trop savoir ce qui me passait par la tête je demandai; « Tu veux boire un coup avec moi? » Je sorti la petite flasque d'alcool de mon sac, en pris une nouvelle rasade et la tend à Abby. J'avais envie de mettre un peu de musique, mais après la réflexion que je lui avais faite sur ce que la jeune femme écoutai, s'était un peu se foutre de sa gueule que de mettre autre chose...

.

uelle ne fut pas ma surprise quand je vis Abby se saisir de la flasque que je lui tendais pour avaler une gorgée de whisky, un faible sourire s'étire alors sur mes lèvres. Finalement la jeune femme était peut-être un peu plus fun que je ne le pensais. Je récupérais ma flasque avant de boire à mon tour et je la reposais devant moi pour que ma nouvelle coloc puisse la prendre à nouveau si elle le désirait. Visiblement, je n'étais pas au bout de mes surprises. Abby m'expliqua qu'elle avait des billets pour une soirée, un certain beach party . Je fronce les sourcils, septique face à cette invitation. Je garde le silence un moment, perdu dans mes pensées. Ce genre de fête n'était pas trop mon délire, mais si ça me permettait d'écouler quelques produits, c'était une bonne idée. Les étudiants qui assistaient à ce genre de soirée étaient tous affamées de boissons alcoolisées et de drogues pour se désinhiber et danser toute la nuit. Je fini par hocher la tête « Allez, pourquoi pas... ça fait longtemps que je n'ai pas fait ce genre de soirée. » Je ne pensais pas m'amuser des masses en allant la bas, mais bon je n'avais rien de mieux à faire, et ça semblait être un bon plan pour vendre un peu de came.

Je me lève alors et commence à ouvrir ma valise. « Comment on s'habille pour aller dans un truc comme ça? » Je lui lance un regard interrogateur avant de reporter mon attention sur mes fringues, me demandant s'il valait mieux une tenue décontractée ou quelque chose de plus chic. Je faisais toujours très attention à mon apparence... J'attrapai un petit miroir pour m'observer un moment, j'avais besoin d'un petit coup de maquillage. Mes traits étaient tirés, mes cernes trop visibles...Le visage d'une toxicomane sous alimentée en manque de sommeil. A chaque fois que je me regardai devant un miroir un sentiment de haine pour ma propre personne m'envahissait, je le reposais rapidement dans mon sac en soupirant et commençait à fouiller sous mes fringues pour sortir un gros sac hermétique contenant les drogues que j'allais vendre ce soir. Je remplis à la hâte mon sac à mains de petits sachets de poudre blanche et d'herbe. Sans trop prêter attention à la jeune femme derrière moi qui devais se demander ce que j'étais en train de faire. Je ne prit pas peine de me cacher, de toute façon, elle me verrait faire ce soir, je comptais simplement sur elle pour ne le dire à personne. « Ca reste entre nous. » C'était plutôt un ordre qu'une question. Je pris une nouvelle gorgée d'alcool et glissait un des sachets de poudre blanche dans la poche de mon jean. J'allais avoir besoin de ça personnellement si je voulais passer une bonne soirée. Puis sous les conseils d'Abby je choisis des vêtements et allait me changer à la salle de bain et me maquiller en vitesse, laissant la chambre à la jeune femme pour qu'elle se prépare. « Je reviens! »  

.

ans la salle de bain je me changeai en vitesse en enfilai comme Abby me l'avait conseillé un simple jean et un débardeur et je passai en vitesse une veste en jean par dessus, je me maquille en vitesse sans trop d'extravagance, simplement pour masquer mes cernes profondes, puis je sors le petit sachet de poudre blanche de ma poche et en pose un peu sur le bord du comptoir du lavabo, à l'aide d'un morceau de carton je trace une fine ligne blanche que j'inspire avec le nez à la vitesse de l'éclair à l'aide du morceau de carton que j'ai roulé. J'inspire un grand coup puis souffle avant de me frotter la narine avec vigueur et secouer la tête. Ça fait un bien fou, je me sens revivre et retrouver l'énergie et la motivation qu'il me manquait pour cette soirée. Je sors fin prête et souris à Abby qui m'attend. « Voilà! Je suis prête! »   Je récupère mon sac sur le lit et enfile une paire de basket. Je récupère ma flasque dans mon sac et en prend une gorgée avant de la tendre à nouveau à ma nouvelle coloc de chambre. Puis je lui demande sur un ton beaucoup plus enjoué que tout à l'heure. « Est-ce qu'on y va à pied? »   Je n'ai pas de voiture, vu mon état permanent, conduire serait risquer de perdre mon permis tous les jours, et puis on peut bien marcher, cela ne me dérange pas, je me sens en pleine forme, prête à faire la fête, et un max de pognon. Je me dirige vers la porte et l'ouvre pour laisser passer ma collègue qui doit se demander si j'ai changé de personnalité entre temps. Sur la route je commence à sortir un feuille de mon sac et un peu d'herbe pour me rouler un joint, sans trop me soucier de ce qui se passe autour de moi et du regard que certaines personnes peuvent me lancer, Abby doit halluciner de voir quelle camée je suis et avant d'allumer mon joint j'ai un moment d'hésitation, je lève les yeux vers elle en me disant que je suis peut-être en train d'abuser de sa gentillesse, depuis tout à l'heure elle me voit faire et ne dit rien, ne me juge pas, c'est appréciable, je met alors mon égo surdimensionné de côté et lui demande « ça te dérange? »   certaines personnes ne supporte pas l'odeur du cannabis... Nous marchons d'un pas rapide en direction de la soirée sur la route nous croisons plusieurs personnes qui ont l'air de se rendre au même endroit, je souris faiblement, c'est une bonne chose pour mes affaires.

.